4.01.2010

État policier

En revenant du gym...ben je me suis perdue.

Perdue, j'ai marché, longtemps, longtemps...j'ai même fréquenté des ruelles et du gagner ma vie entre le Plateau, le Mile-End et Côte-des-Neiges.
Ce qui explique mon absence prolongée...j'étais entrain de revenir du gym, mais lentement. L-E-N-T-E-M-E-N-T...De toute façon, je n'aurais pas eu le moyen de m'employer/payer, ni même de m'exploiter durant cette période. J'ai découvert l'existence d'une très belle initiative de ma banque qui s'appelle "limite de découvert". Je croyais à tort que la police des chèques sans fonds nous envoyait les huissiers dans le cas d'un chèque au proprio qui dépassait notre budget du mois. Ben non, rien.
Magnifique, hein? La banque, l'agent de la SQ qui nous fait un deal, le joli policier de CDN qui ferme les yeux sur ma conduite dangereuse avec cellulaire...Après des aventures heureuses comme ça, mon cynisme était tellement en érosion que j'ai même eu la réflexion «Au moins y a encore des gens qui prennent leur job à coeur» après m'être fait coller deux tickets de parking le même jour.
C'était sans tenir compte de la chimie et de son principe rien ne se perd, rien ne se crée. Forcément, si mes polices ont fait preuve de jugement, c'est qu'elles l'avaient volé quelque part et je soupçonne que le crime a eu lieu à mon épicerie. Après avoir subit les cris du vieux fou du parking parce que je faisais un saut à la pharmacie avant de faire mon marché (un mardi am!) et la morale du caissier qui a compté mes achats sur ma facture pour être certain que je respectais la règle des 8 articles et moins, ben, j'me dis "Métro, profession épicier" c'est un très mauvais choix de carrière quand tu as l'instinct de la Gestapo.

Je décharge mon panier sur le tapis roulant de la caisse. Une grosse commande, la fille est forcée d'activer le mécanisme. J'en ai pour au moins 100 $. J'ai même acheté des oeufs et du pop-corn à la lime...ainsi qu'un 7jours. Ça passe toujours mieux/inaperçu dans une grosse épicerie. Le tapis est plein, et mon panier vide. Sont comme...des vases communicants. «Êtes-vous certaine qu'il ne reste plus rien dans votre charriot?» me demande la caissière. «Quoi?» Je lui fais répéter, j'y crois pas. «Quoi? Vous dites?» J'avais bien entendu. Le sous texte surtout «Ma grosse madame, es-tu en train de me voler la?». Le panier, en grillage, est vide. Tsé comme dans je vois a travers?

Je pense qu'elle avait sérieusement un problème de vision, la pauvre. Parce que, au moment de payer, elle regarde ma signature sur ma carte de crédit, celle sur la facture, sur ma carte, sur le papier...et conclut «Non, je regrette, ce n'est pas la bonne signature.» Pardon? Toi, tu penses vraiment que si je volais une Mastercard, j'irai prendre le risque de clencher du cash à coup de jus d'orange, laitue iceberg et pizzas congelées cheap? Ben comme si ça faisait preuve de tout, j'ai proposé de reprendre la signature...en copiant celle sur la carte. Un succès. Vif.

Je me demande quel autre genre de directives débiles comme ca les patrons de cette pauvre fille payée au salaire minimum lui ont faite. Du zèle à 9,50 l'heure. Ça doit pouvoir se corrompre facilement hein?