9.04.2010

Au bord du gouffre

Je suis au bord du gouffre. Je savais, je le voyais venir, le point de non retour. C'était à peine subtil. Et malgré tout, jamais je ne me doutais combien chaque lettre de savais pesait fort dans ce que je savais.

J'espère au moins que ça se voit? Impossible... Voyons! Force tes yeux pis approche toi de ton écran.

Me semble que c'est clair: ma voiture a un nouvel alternateur!

C'était ça mon gouffre. Un vendredi englouti dans une panne à la lumière St-Joseph / St-Laurent. Deux téléphones, un remorqueur et un garage plus tard, il m'a fallu expliquer à quatre personnes différentes comment j'avais failli exploser (bon...exploser...craint d'exploser?). Rien de plus honteux que d'imiter des bruits de char malade...

«Ben...ça a fait comme pout pout pout, et j'ai jugé bon de me ranger sur le côté...»
«Comment?»
«Pout pout pout? Tsé comme une roche que tu lances à l'eau, fait trois bons et coule? C'est ça...pout pout pout.»

Je me sentais aussi inadéquate que dans un bureau de médecin à tenter de décrire mes symptômes, tout en craignant qu'une erreur de détail fasse passer le diagnostic de dermite à cancer généralisé.

«Pouuutt pout pouuut!»

Mets-y plus de coeur? De précision? C'est ce que j'ai fait, du coeur et de la précision: 450 $.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire