11.27.2012

Les voyages du Tortillard



Pu capable. C'est trop. Si le train pouvait dérailler qu'on passe au moins un Noël tranquille...

Mais l'ostie de train, il pourra pas dérailler...parce qu'il avance même pas! Ça fait un an qu'il y a un gars qui attend devant que le train lui passe dessus: ben là, il a eu le temps de retrouver la bonne humeur, c'est dire.

Un train qui bouge pu, ça fait honte à tous les trains de l'expression "Petit train va loin". Pis rendu là, ça s'appelle pu un train: c'est un studio!

UN STUDIO au look de TRAIN!!!!

Oui, je suis gratuite. Tout me tape sur les nerfs dans ce wagon-là des Fêtes, sans bonne raison. Ah non, c'est pas vrai. Sans bonne raison...peut-être à part le fait que ça a été enregistré au fukin' printemps!!!




10.31.2012

Licorne et chapeaux



Je n'ai jamais compris pourquoi on déguisait les animaux domestiques à l'Halloween, ou en d'autres occasions. Ça, c'était avant d'avoir un chien. C'était avant de lui essayer un ensemble de licorne chez Pet Smart, rire 30 minutes, et re-rire autant chaque fois que Scarlett a ré-enfilé l'habit depuis son achat.





Ça sera jamais aussi drôle qu'un gars qui met un petit chapeau à son perroquet.







Ou à son autre perroquet.











Mais ça, c'est vraiment drôle. 


10.24.2012

Cinglante jeunesse!

Ma critique du spectacle de Guillaume Wagner, telle que publiée sur le site www.ruerezzonico.com
Ben oui, celui qui fait tant jaser. Ne soyez pas intimidés, lisez! Lisez!

Cinglante jeunesse!


Faut croire que Mohammad Ali avait raison… à propos de Guillaume Wagner. Pour être bon, il faut croire qu’on l’est. Et ce n’est pas de la prétention quand on livre la marchandise annoncée.
Par Pascale Lévesque
Cinglant, le premier spectacle solo de l’humoriste, n’a peut-être pas mis k.o. tout ce qui bougeait, mais il a remporté la majorité des rounds sur le ring du Théâtre St-Denis lors de sa rentrée montréalaise.
Il faut un certain « mojo » pour présenter un premier one man show. Il faut être un peu fou pour renchérir sur l’attente du public et des médias en vendant ses billets un an d’avance dans un beat the clock, en multipliant les entrevues et en s’exposant pratiquement à chaque mois sur le sujet, tant à la télé, à la radio que dans les journaux.
Réflexion faite après avoir reçu le dossier de presse du jeune Wagner épais de près d’un centimètre à l’entrée du théâtre : « Guillaume, t’es mieux de livrer… »
Chose promise, chose due. Sans doute l’un des meilleurs débuts depuis un moment par une recrue, dans ses qualités comme dans ses défauts. D’abord, parce qu’il a fait honneur à son titre, Cinglant.
Sans gants blancs
D’entrée de jeu, l’assistance (enfin, celle qui n’avait peut-être pas compris la signification du titre) a été avertie par le stand-up comic : quand on va voir un spectacle qui s’intitule ainsi, on ne veut pas sur scène quelqu’un qui essaie de nous plaire.
Exit les « matantes », les gens sans jugement, les intellos qui s’émoustillent seulement aux jeux de mots et les vieux « parce qu’ils vont mourir, tsé. Moi j’essaie seulement de me bâtir un public fidèle ».
Avertissement bénéfique et qui, surtout, aura laissé le temps à la foule de digérer l’humour sans gants blancs de Wagner. Car pour se faire écouter, il faut d’abord se faire aimer un tantinet. Soulignant qu’au Québec, on se choque facilement, et peut-être pas pour les bonnes choses il a lancé « On se choque parce qu’André Boisclair prend une graine dans le cul, alors qu’on ne se choque pas quand, à chaque pub de Honda à la télévision, Martin Matte en prend une dans la gueule ».
Ne reculez pas tout de suite sur le dossier de votre chaise, car pour chaque bombe comme celle-là, Guillaume Wagner désamorce.
« Martin Matte a le droit de faire de la pub. Moi, j’ai le droit de ne pas aimer ça », dira-t-il. Et ça va pas mal ainsi pour tous ses punch incendiaires : on allume, mais l’extincteur n’est jamais loin, de sorte que l’on comprend bien que c’est de l’humour avant tout.
La manière américaine
Tant mieux, parce qu’il va s’en dire qu’en empruntant le style stand-up à l’américaine, des punchs, il y en a. Si certains étaient surpris de voir Wagner discourir des relations hommes femmes compte tenu de son engagement social particulièrement étalé dans les médias, sachez qu’il n’a fait que suivre les préceptes du genre d’humour qu’il exploite
Un stand-up sans jokes de couple, c’est comme un sundae sans cerise. À ce titre, on doit lui lever notre chapeau parce que sans réinventer le sujet, il a su y insuffler fraicheur et originalité, même en reprenant ses personnages déjà connus du « dude tcheck mes gros pipes » et de la pétasse « r’gard mes gros totons ». Disons qu’avec Occupation double qui sévit encore pour une raison qu’on ignore, l’image est d’actualité et encore très, très efficace.
Son monologue principal sur le thème était équilibré et réaliste quant aux stéréotypes féminins et masculins. Sans doute le genre de numéro que Patrick Huard aurait rêvé de faire dans Le Bonheur présenté plus tôt cette année.
Surtout le point culminant de cette longue tirade, où Wagner analyse le sens du mot misogyne. « L’homme est tellement content d’être un homme qu’il pense qu’un pénis, ça règle tout! Aussi stupide que ça », avance l’humoriste, avant d’y aller avec toutes sortes d’exemples et même d’avancer que la misogynie pouvait aussi être féminine. Une réflexion brillante, juste, et qui sans faire la morale, laisse quand même songeur. Peut-être le numéro le plus complet et travaillé de Cinglant.
Grosse équipe
D’ailleurs, il convient de souligner à quel point l’artiste a été bien entouré dans la construction de son spectacle. Son script-éditeur Jean-François Mercier a judicieusement su le conseiller sur la chronologie des gags dont l’ordre et l’enchainement étaient très pertinents.
Son metteur en scène, Daniel Fortin, a quant à lui été capable de mettre en valeur les qualités d’interprétation de l’humoriste qui entrait efficacement dans ses personnages et qui en sortait juste à temps, avant de devenir cabotin. Malgré tout, il aurait peut-être fallu contenir l’ardeur du poulain.
Avec ses sujets plus sociaux, la deuxième partie s’annonçait encore meilleure que la première. Conflit étudiant, perte des idéaux québécois, politique, religion… Or, on s’est rapidement aperçu que Wagner en avait donné un peu plus que prévu avant l’entracte et qu’il a dû composer avec ses réserves jusqu’à la tombée du rideau. Sa tendance à répéter deux à trois fois la même phrase avant d’enchaîner avec son punch est l’un des quelques indices qui trahissaient sa fatigue. C’est parfois ce qui arrive quand on est jeune et qu’on défonce tout dès le départ.
Devenir un humoriste mature, perdurer et se renouveler perpétuellement? On peut dire que c’est ce que cette première nous annonce sur cette recrue-qui-n’en-est-plus-une.
Guillaume Wagner est sur la bonne voie de devenir un homme tout en restant jeune. En autant qu’il prenne les moyens pour y arriver et qu’il se souvienne, comme le disait Ali, « It’s not bragging if you can back it up ». 
Cinglant de Guillaume Wagner, mise en scène de Daniel Fortin, script de Jean-François Mercier. En tournée pour 2012 et 2013.

C't'une fois un gars...




C’est l’histoire d’un gars comprends-tu… À moins que ce soit l’histoire d’une belle-mère? Ou, d’un newfie, ou d’un roux.

Tout compte fait, c’est peut-être l’histoire d’un politicien. Mieux encore, d’une femme politicienne. Dans tous les cas, cette personne est blanche, d’âge moyen, de taille moyenne, de poids moyen et n’a aucun ancêtre juif ou musulman. Aussi loin qu’on puisse remonter.

Toujours est-il que cette personne fumait. Depuis des années, et ce, même si elle collectionnait les images de grosses dents jaunes avec des gencives qui saignent et celles de poumons noircis sur ses paquets de cigarettes.

Roger-Rogère (c’est comme ça que j’ai décidé d’appeler la « personne ») se traine aujourd’hui par terre parce qu’elle a pogné un cancer. Lequel? Le cancer de toutte, de toutte ce que tu peux pogner quand tu fumes. Dans le jargon médical on appelle ça le cancer des trous. Dans la bouche, dans l’anus, dans le nez, dans les oreilles aussi! Bref, dans tous les trous des cheveux aux pieds.

Faut croire que les photos montrant des morceaux d’humain pourris sur les paquets étaient trop subtils pour la personne et que, malgré la mise en garde, « Fumer est nocif pour la santé », la notion de danger est restée floue pour elle.

Est-ce que c’est la faute de Roger-Rogère si elle a le cancer des trous? En s’exposant comme ça aux substances toxiques de la cigarette, en prenant le risque conscient de subir les effets secondaires et d’en faire abstraction pour profiter du plaisir qu’elle avait à fumer, disons que la personne n’est pas innocente. Même si elle a le droit d’être en criss.

La beauté de la chose, c’est que Roger-Rogère n’est pas si fâchée que ça. Au départ, oui, elle l’était. Parce que le cancer des trous, ça fait mal quand tu parles, quand tu chantes, quand t’entends de la musique, même quand tu manges des muffins. Surtout les muffins au son parce qu’ils te font mal à deux trous. C’est ça la vie avec le cancer des trous et c’est le risque que la personne a pris quand elle a commencé – et continué – à fumer.

C’est comme… le risque que tu prends d’être exposé aux commentaires des autres quand tu fais un métier public. Je veux dire, disons un métier public au sens de gagner sa vie sous les follow spots. Être juste là en dessous de la grosse lumière depuis que tu t’es inscrite et que t’as presque remporté un concours de popularité. T’es là parce qu’on ta jugée, sous toutes tes coutures, ta voix comme ton look (tsé, ça s’peut que c’était la styliste à Céline Dion qui t’habillait pour rehausser tes chansons).  C’est pas une obligation de se faire juger, mais ça vient avec la job. Poche, mais c’est ça.

Quand un gars dont le métier est humoriste lance un spectacle qui s’appelle Cinglant, qu’il fait dans ce même spectacle une joke insultante sur un personnage public, nonobstant la qualité de la blague (drôle ou pas) … ça reste de l’humour.

De qui ou de quoi peut-on rire au Québec, en 2012? Normal de se poser la question. Certainement, si la joke transcende le malaise et surtout si le gars ou la fille qui met le feu assume ce qui est dit. Peut-être qu’on prend le problème à l’envers. Peut-être qu’on devrait réfléchir à qui ou quoi dicte les limites de l’humour au Québec.

Chose certaine si ce « qui ou quoi » était une chroniqueuse qui auvait oublié de voir le spectacle avant d’envoyer ses blagues à l’index, ce serait drôlement « malaisant ». Surtout qu’au final, rappelons-nous que jamais une joke, même ben méchante, n’a causé un jour le cancer des trous.


10.16.2012

Équinoxe d'automne au printemps

Ou est-ce le contraire? Ça dépend de votre présence au spectacle de Mes Aïeux la semaine dernière à Montréal. Grande rentrée du groupe dans la Métropole avec l'inauguration sur scène du nouveau matériel proposé en mars dernier sur l'album À l'aube du printemps.
Et si la formation prédisait l'avenir avec ses titre de disque? Pour paraphraser Stéphane Archambault durant le spectacle, il est à souhaiter que le prochain s'appelle "Paix durable et verte dans le monde!"...

Voici mon humble avis sur ce spectacle tel que publié la semaine dernière sur le blogue de mon ami Philippe, RueRezzonico.com.


Mes Aïeux: l’espoir d’un printemps toujours meilleur

À l’automne, les jours se font peut-être plus courts que les nuits, mais pour les spectateurs venus assister mercredi à la rentrée montréalaise de Mes Aïeux, impossible de souffrir du blues de l’obscurité si caractéristique de l’automne. En fait, c’était l’équinoxe à l’envers au Monument national à l’occasion de ce Tour du printemps, un réchauffement climatique agréable, tant pour l’oreille que pour l’œil.
Par Pascale Lévesque
« On dirait que le monde n’ose plus rêver, qu’ils se contentent de leur petite vie…On dirait que le pays s’en va », racontait Stéphane Archambault, en relatant une conversation entre un vieux patriarche et un jeune en guise d’introduction. Et comme le jeune de l’anecdote, on vite vu la belle saison poindre au loin devant nous.
C’était sans équivoque dès la première pièce de la soirée (Viens t’en) en dépit de l’automne qui soufflait de toutes ses forces à l’extérieur. On voulait nous faire sentir et ressentir le printemps. Tant au propre qu’au figuré. Celui vécu ici il y a quelques mois, porteur d’espoir, de changement, de vie : celui aussi évoqué et omniprésent dans la poésie du plus récent album de Mes Aïeux, À l’aube du printemps, paru en mars dernier.
À l’instar du chanteur, de sa douce Marie-Hélène Fortin, toujours accompagnée de son bouillant violon, de Fredéric Giroux ainsi que de leurs compagnons, on se laissait envelopper par les éclairages de Gabriel Pontbriand, un virtuose qui a rendu la lumière tantôt subtile, tantôt vive, ou encore chaleureuse. Un élément clé de ce spectacle.
Première réflexion, après que le groupe eût enfilé la nouvelle Passé dépassé, la classique Notre-Dame-du-Bon-Conseil et Des réponses à tes questions : pourquoi avoir choisi de se produire dans une salle où le public serait assis plutôt que debout? Mes Aïeux nous ayant habitués par le passé à fouler un grand plancher de danse… Sans doute pour favoriser l’écoute des textes de leur nouveau répertoire.
Un choix efficace, certes, mais contraignant pour ceux qui avaient des fourmis dans les jambes et aussi l’envie de se tenir debout comme des milliers de gens l’ont fait il y a quelques mois, galvanisés par des discours semblables à ce que Mes Aïeux présente dans ses chansons comme En ligneLe Déni de l’évidenceLe fil ou encore la très actuelle Ton père est un croche … toutes jouées en seconde partie de programme.
Propos renforcé
D’autant plus qu’on avait appuyé et renforcé le propos et le sens des chansons avec des tirades, métaphores et autres envolées humoristiques. À ce chapitre, notons la succulente présentation utilisée pour lancer la chanson inédite La fille du Docteur Brochu, une histoire qui rappelle les portraits de gens qu’on fait parfois dans les journaux…
Citant un quotidien régional, disons de la région de Montréal, Archambault nous a fait la lecture de la section Votre Opinion où des citoyens se prononçaient sur les couleurs de l’automne, les trouvant fort belles. Et malgré la banalité de la chose, « M. Martineau, deux trois pages plus loin, n’est pas d’accord! ».
S’il avait un moment fort à souligner de cette soirée, ce serait sans contredit cette enfilade en fin de première partie de trois chansons aux énergies fort différentes… La première, Le repos du guerrier, s’est révélée être presque du rock progressif ponctué d’une envolée « saxophonesque » de Luc Lemire.
Pas de coupure pour se rendre à la douce Berceuse, portée en harmonie, pratiquement en symbiose, par les voix de Stéphane et Marie-Hélène… Et pas non plus de cassure violente pour en arriver à la très satirique La Stakose, malgré les collants arlequins de Fred et Luc et les perruques à la Louis XVI des autres membres.
Une finale en force avec cette chanson qui rappelle la tendance de l’humain à excuser tous ses malheurs sur le dos des autres. La foule a même eu droit à la parole grâce au micro d’Archambault, descendu au plancher pour demander aux gens « Vous, Stakosede quoi? »… « Du trafic! De mon boss! De rien! », répondaient-ils avant de chanter en chœur avec le groupe « Stakose de la bêtise humaine! ».
D’une seule voix
On aurait aimé avoir été chauffé de la même façon avant d’entendre au retour de l’entracte ce qui est la pièce de résistance d’À l’aube du printemps Les oies sauvages. Il aurait peut-être convenu de nous servir un trou normand avant d’entamer une chanson aux saveurs corsées qui se déguste comme un plat principal…

N’empêche, s’il est encore permis de faire une analogie avec le printemps érable qu’on a connu, c’est lorsque les sept membres de la formation chantent à l’unisson qu’ils sont à leur meilleur. Comme si la seule voix parlait plus fort.
C’était particulièrement le cas dans Le fil ou encore Qui nous mène, chantée tout de suite après Dégénérations. Comme quoi le groupe fait bien de privilégier des interprétations plus simples par rapport aux mises en scènes plus théâtrales (comme ce fut le cas avec Histoire de peur, notamment).
Bref, Stéphane Archambault et ses complices n’avaient pas à s’excuser de n’avoir qu’un rodage de quatre représentations derrière la cravate. Car s’il nous sommait, en concluant avec la superbe Au gré du vent, de ne pas croire que l’automne était arrivé et que c’était encore le temps de semer de l’espoir et de l’entraide, nous, on continue d’y croire, même le rideau tombé.



D'une amie à une autre

Drôle quand un ami te permet d'écrire sur une amie...
Encore une fois, RueRezzonico.com m'a permis d'exercer ma plume, c'était mardi dernier lors du lancement de La Célibataire d'India Desjardins. Y'avait du monde... beaucoup. Le Edgar était plein, avec des chips partout sur les tables (je le souligne parce que ... j'en ai mangé, des Doritos surtout. Damn it!)
Je précise pour les ceuzes qui regardaient ma grosse sacoche: non, Scarlett n'était pas cachée dans sa burqa dans mon sac...
Voici le texte original à propos de ce nouvel ouvrage tel que paru sur la RueRezzo...



India Desjardins: de l'adolescence à l'âge adulte en mode BD. 

Faire œuvre utile de son célibat, c’est un peu encourager l’industrie des plats congelés. C’est parfois permettre à sa mère d’avoir encore le privilège de faire son lavage. C’est aussi subventionner le bar du coin à coup de gin soda (moins calorifique que le gin tonic). Mais, faire œuvre utile de son célibat, c’est surtout permettre à des milliers de célibataires d’avoir un rendez-vous galant qui ne sera pas décevant (enfin!) en transposant son expérience dans un bouquin.
Par Pascale Lévesque
C’est l’idée de l’auteur India Desjardins qui offre à ses lectrices et lecteurs, La célibataire, une bande dessinée réalisée en collaboration avec l’illustratrice française Magalie Foutrier et publiée aux éditions Michel Lafon, la même maison qui publie sa série jeunesse en France.
Un beau projet qui permet à « l’adulescente » créatrice du Journal d’Aurélie Laflammede passer à l’âge adulte un an après avoir lancé le huitième et dernier tome des aventures de son héroïne.
C’est elle qui le disait, mardi, lors du lancement québécois de sa première BD dans un bar du plateau Mont-Royal qui fut un temps le repère de professionnels du célibat : c’est l’occasion pour ses lectrices qui ont vieilli de connaître la jeune femme de 36 ans sous un nouvel angle.
Nouveau public
C’était aussi l’occasion pour ses nombreuses amies rassemblées pour ce 5 à 7 de retrouver leur comparse à l’humour fin, qui comme toute les amies, a le talent pour faire une lecture précise de la situation… quand cette situation concerne autrui.
« Avant, je m’adressais aux ados. Je suis contente parce que certains de mes amis qui ne lisaient pas mes livres auront envie de lire ma BD, simplement parce que ce personnage de célibataire ira toucher des gens de tout âge », précise-t-elle.
La différence, cette fois, c’est que les scénarios s’imposaient d’eux-mêmes. Mais n’allez pas croire que l’auteur fait du célibat une profession.

« Règle générale, je suis inspirée par des histoires et ça se pourrait très bien qu’un jour un autre personnage de 14 ans fasse apparition dans ma tête et revive dans un roman ou dans un film. Le fait que je sois célibataire, ça me donne des petites idées sans que j’aie à me forcer pour être inspirée. Je ne me suis pas assise tous les matins avec une discipline à créer un autre univers. C’est venu comme ça » précise-t-elle.
N’empêche, avec ce bouquin ludique qui lui a demandé deux ans et demi de travail entre Paris et Montréal, l’écrivaine reprend ce rôle de grande sœur bienveillante auprès du lectorat.
Dédramatiser la situation
Curieusement, après avoir aidé – ici comme en France – des millions d’adolescentes à apprivoiser l’école secondaire grâce à Aurélie, c’est comme si elle prenait le relais avec cette BD en permettant à toutes celles qui vivent le célibat de dédramatiser la situation. De la prendre avec légèreté, voire même à en tirer profit. Après tout, si l’école secondaire, ce n’est pas si pire que ça, c’est aussi possible d’apprécier le célibat!
Sinon, comment India Desjardins aurait-elle pu – dans son allocution au lancement – remercier à la blague son ex-copain pour leur rupture si inspirante.
« Merci Simon, pour la garde partagée de notre créativité. Merci de m’aider quand je manque d’inspiration, de croire en mes projets. Toi et moi on est comme Jean-François Breau et Marie-Ève Janvier, mais à l’envers. Nous, ce n’est pas notre amour qui nous inspire, mais c’est notre séparation! »
La célibataire est universelle, désorganisée, catastrophique dans sa recherche de l’amour et dans sa façon de faire regretter à l’Ex de l’avoir quittée en s’empiffrrant de crème glacée… Malgré tout,  la célibataire reste maître dans l’art de remettre le tout en perspective.
Mais surtout, elle a cette aptitude à continuer de foncer et à s’accomplir avant de choisir celui qui aura le privilège de partager cette liberté avec elle. C’est la grande sage, Diana Ross, qui le chantait, après tout : « You can’t hurry love. You just have to wait ». Et à voir comment La célibataire s’éclate, on comprend que ce qu’India Desjardins nous dit, c’est que l’attente n’est pas si pénible que ça.
—-
- La célibataire, par India Desjardins et Magalie Foutrier, aux éditions Michel Lafon. 

Kavanagh

Je participe au blogue de mon ami Philippe Rezzonico. Journaliste culturel émérite qui a décidé de rester dans la rue même si le lock-out qui nous affectait était terminé.
Quelle rue déjà? www.RueRezzonico.com

Voici le mon compte-rendu / critique du spectacle d'Anthony Kavanagh publié sur ce site web il y a quelques semaines.

Anthony Kavanagh joue à domicile: entre l’ovation et le banc des punitions
Anthony Kavanagh en avait des choses à dire, jeudi, lors de la première montréalaise de son spectacle Anthony Kavanagh joue à domicile. Des choses amusantes, des bonnes et parfois des moins bonnes… Pas de quoi faire honte toutefois à Gregory Charles, Corneille ou Luck Mervil avec qui le public aurait pu un jour le confondre, comme il se plait à lancer à la blague. N’empêche, si ce One man show semble plus de son temps que l’était le précédent, il souffre quand même d’un certain décalage.
Par Pascale Lévesque
Pour Joue à domicile, Kavanagh a mis les efforts pour de ne pas répéter l’erreur deAnthonyKavanagh.com, présenté en 2008, alors qu’il avait adapté son matériel français pour le Québec. Le résultat est supérieur et, dans l’ensemble, une fois le rideau tombé après les quatre chansons faites en rappel par l’humoriste, on a le sentiment d’avoir passé une très agréable soirée.
D’emblée, l’humoriste est heureux d’être là, sur scène, à partager avec son public de Montréal. Sentiment qui émane d’autant plus lorsqu’il se met à improviser et à faire toutes sortes de digressions pour alimenter la foule qui en redemande. C’est particulièrement vrai dans ce numéro où il filme la salle avec son téléphone cellulaire, prétexte à conserver un souvenir vidéo de cette première.
C’est sans doute cette attitude qui lui sied le mieux, tout comme le découpage du spectacle, clairement structuré en une dizaine de numéros. Mais lorsqu’on s’attarde à ceux-ci, aux textes et sa livraison, ce qu’on a vu jeudi est loin d’être une œuvre achevée.
Soit Kavanagh tente quelque chose d’original et perd sa fluidité habituelle lorsqu’il livre son texte, comme en font foi cette excellente introduction où il se met constamment les pieds dans les plats en insultant maladroitement tout ce qui bouge sur terre, ou encore cette tentative très drôle d’expliquer la gauche, la droite et le centre… Soit il nous en met plein la vue en misant sur des clichés et du déjà-vu. Que doit-on privilégier? L’efficacité au détriment de la profondeur? Ou un discours politisé et des exercices de style au détriment de la livraison?
Les cibles féminines
Chose certaine, il est regrettable d’avoir choisi de parsemer ce spectacle de gags faciles, voire même complaisants avec le public, taquinant des cibles qui sont récurrentes en humour et qui font rire à coup sûr. Rien de mal si l’objectif est atteint, mais pourquoi s’en contenter?  Ce décalage est particulièrement agaçant lorsque Kavanagh prend les femmes comme cible, multipliant les références usées, superficielles et à la limite sexistes.
La femme qui peine à suivre un GPS, Michèle Richard qui se laisser aller sur un tapis, une allusion au physique imposant de Marie-France Bazzo et autres comparaisons peu flatteuses aux endroits de Pauline Marois et Françoise David ne sont que quelques exemples de ces blagues agaçantes.
Blagues faites sans aucun doute sans malice par l’humoriste, mais c’est justement ce qui dérange le plus. Le fait que ce soit si naturel de traiter les femmes de « nounounes » ou de folles, qu’on ne désamorce jamais, qu’on ne s’attarde pas à rire des réels travers féminins en 2012, mais qu’on se moque plutôt de ce qu’on a toujours présumé (ou imaginé) être ces travers typiquement féminins. En d’autres mots, si tu t’arranges pour rire des filles, ne te contente pas de le faire en running gag, fais-le en profondeur à propos de quelque chose de vrai.
À la lumière de son discours, on pourrait croire que Kavanagh est peut-être trop imprégné de la culture européenne pour être capable de faire une lecture juste de l’évolution dans le comportement des hommes et des femmes du Québec. À l’épicerie, notamment, où, comme le suggère l’humoriste tout un numéro durant, les hommes deviennent semblables à des zombies tellement ils ne savent pas s’y retrouver (sauf dans le frigo à bière, bien sûr, où les femmes sont complètement perdues). Vraiment?  Si c’est la réalité, devons-nous assumer que Ricardo, Louis-François Marcotte, le « Cuisinier rebelle », Stefano Faïta et Daniel Vézina aiment se faire violence?
L’humour gestuel
Dramatique? Non, mais il est normal d’être un peu déçu par les quelques blagues racoleuses qui parsèment cette performance d’une heure et demie sans entracte. Et cela, même si on comprend que ces amorces étaient souvent prétextes à Kavanagh de faire ce qu’il fait de mieux : soit de s’en donner à cœur joie dans l’humour physique et sonore en donnant vie à des personnages de toutes sortes. Le tout, d’ailleurs, judicieusement intégré à ses numéros de stand-up.
Kavanagh offre ici une réelle tentative de renouvellement sauf que le mouvement n’est pas complètement achevé. Il y a beaucoup de bonnes idées qui méritaient d’être développées plus avant, mais qui sont restées en plan ou qui ont été mal bouclées. L’humoriste est au sommet de son art au plan de sa forme, mais son contenu reste à peaufiner.
Cela étant dit, les fans de Kavanagh ne seront pas déçus de le retrouver avec ses mimiques délirantes et son talent pour le bruitage, ne serait-ce que parce qu’il a le don de faire corps avec la foule, d’être généreux et qu’il s’amuse délibérément avec elle.
Anthony Kavanagh joue à domicile, au Théâtre St-Denis II, le vendredi 28 septembre. Supplémentaire, le 22 mars 2013.

10.04.2012

Moment de réconfort

Le lait nous a habitué à ces charmantes publicités garantes de moments de réconfort.

Personnellement, je suis impatiente qu'on nous serve une pub où une petite fille portant un joli tricot se plaigne de maux de ventre... Après une nuit de coliques, une dame du CLSC de la MRC brave la tempête de neige, verre de lait sans lactose à la main, pour consoler la petite éprouvée par de longues heures douloureuses.

Cela dit, le lait maternel est aussi source de réconfort dans les publicités dernièrement. Entre autre chose, cette campagne avec Mahée Paiement qui déclare que "l'allaitement c'est glamour" dans sa robe à paillettes, en donnant le sein à son bébé. Une nouvelle campagne de la santé publique de Montréal, qui mandate ici Mahée Paiement comme ambassadrice, pour inciter la "femme du monde" à allaiter elle aussi. Si toi aussi tu travailles fort, que tu vas dans les 5 à 7, que t'aimes mettre du mascara sur tes faux cils... toi aussi même si t'es ben occupée et que t'as une vie de femme, tu peux allaiter.

C'est la nouvelle porte-parole qui le dit: "On peut être coquette, professionnelle et très occupée mais allaiter tout de même son enfant."

Je ne voudrais pas être mère en ce moment, ni être en pleine grossesse même si la démarche de DSP de Montréal est louable. Parce que toute cette publicité pro-allaitement (qui vise quoi au juste? à ce que les femmes allaitent dans les endroits publics sans gêne? Fassent un choix santé pour leur enfant?) ça me mettrait une pression é-n-o-r-m-e.

Et la dame de la Santé publique de Montréal qui en ajoute... "On est très loin des objectifs de l'Organisation mondiale de la santé, a déploré Marie-Hélène Doucet, responsable du dossier de l'allaitement à la DSP de Montréal. La recommandation mondiale est de nourrir exclusivement de cette façon jusqu'à six mois et de continuer jusqu'à deux ans." 

Je n'ai pas d'enfant, je n'ai qu'un chien... et je me sens coupable de ne pas l'allaiter. C'est dire. 


10.02.2012

Faire le poids

La meilleure réplique d'une journaliste télé à un courriel haineux d'un téléspectateur à propos de son poids...

L'article I-C-I



Musique et coloriage

Céline est too much. Sa pochette d'album est comme un sodoku, elle occupe l'esprit.

D'abord, la fille est beaucoup trop grande pour entrer dans le cadre. Sinon, pourquoi se pencher comme ça? A-t-elle mal au dos? Est-ce sa gaine qui limite ses mouvements? Yé tu si lourd c'te p'tit coeur là au point de devoir faire contrepoids par en arrière? La main dans ses cheveux, est-ce qu'elle est pognée là? Trop de spray-net? C'est sur... trop de spray-net, sinon ses doigts seraient pas raides de même... Et pourquoi le lapin n'est pas accroché comme les autres dans l'arbre? Et que fait-elle au juste avec sa bouche? ...

Le mot du jour: DOUCHET.

Le Conseil de presse blâme Le Journal de Montréal pour avoir publié les propos diffamatoires à l'égard de la CLASSE tenus par Richard Martineau.

D'abord, on se réjouit du fait que l'organisme (dont Quebecor n'est plus membre) soulève une telle faute professionnelle. Puis on sourit à pleines dents parce qu'on se dit que le Dieu de la typographie est avec nous.


Cc. M. Dany DOUCHET.
Douchet = Petit "douche" dans le langage de rue à Laval. Ou dans le vocabulaire technique chez Rona, une petite douche au masculin.

Voir la lumière



Lorsqu'un journaliste reçoit la visite d'une entité divine, ça donne à peu près ça:

"Peut-être parce qu'elles connaissent trop bien la mécanique de l'émission après neuf saisons ou qu'elles sont tout simplement plus franches que leurs prédécesseures, mais les candidates d'Occupation double 2012 ne se bercent pas d'illusions romantico-quétaines: elles participent à cette escapade californienne pour devenir des vedettes. Rien d'autre." (La Presse, 2 octobre 2012)

Hugo Dumas a vu la lumière: enfin, il comprend que les Monsieurs Pectoraux et Madames Barbie qui prennent part à Occupation Double le font par soif d'attention et de célébrité. Après neuf saisons, avouons quand même à sa décharge que ce n'était pas si clair...

HEIN!!! Pas vrai? Tu me niaises? Ils font ça pour voir leur grosse face à la tivi? J'te crois pas.

7.04.2012

Pourquoi on ne m'invite jamais dans les mariages

À chaque jour qui passe, cette question...
Trois hypothèses:

1- Mes cheveux sont indignes.
2- Je ne suis pas Louis-François Marcotte
3- Parce que tout le monde sais que si Louis François Marcotte était mon ami (même pas besoin d'être mon ami), et que c'était mon mariage, je le cacherais dans le gâteau et je le refilerais à qui le veux bien comme doggy bag.

Mais comme dirait un certain chameau, le seul avantage à ne pas m'inviter, c'est qu'il va rester du punch.


6.26.2012

Farfadet et chanteuse de karaoke



C'est l'histoire d'un tandem qui, un samedi soir, quitte vers la campagne - oh pas si lointaine - chercher de la bière. La moitié du tandem (Madame Lévesque) avait demandé service à l'autre moitié (Monsieur Lévesque), bien gentille d'ailleurs d'accourir en chevalier. C'est pas n'importe qu'elle bière, c'est la Shawinigan Handshake.  Reste que des multiples échanges de voiture l'ont fait aboutir à Ste-Marie-Salomé, ou quelque part du genre, et qu'il a fallu la récupérer loin de notre (ok, de "MA") zone de confort (Monsieur Lévesque étant pour sa part un campagnard assumé et même vantard).

La bière fut récupérée, puis menée à bon port dans les jours subséquents et même ingurgitée par des gens zimportants. Qu'importe, cette chasse à la bouteille a mené notre duo à l'épuisement. Ou presque. Bon, ok, on avait faim, c'est tout.

- Là, j'interromps le récit le temps de crier que c'est indécent comment la tv nous présente des trucs insignifiants parfois, dans le rayon "on s'en criss" on frappe fort -

Donc, disais-je? On avait faim, ce qui me fait dire qu'on s'est laissé aveugler par notre rêve d'une découverte style touristes qui dénichent LE restaurant aux saveurs inédites et au vin magique caché derrière les trois pins et le comptoir à pizza du club vidéo. Notre conseil: gardez la tête froide, car 60 $ pour une table d'hôte, c'est trop, et ça te mène à considérer les banquettes du St-Hubert de Charlemagne.

Donc, morale de cette histoire. Si vous vous laissez séduire par une cuisse de poulet, et que vous croyez qu'on a programmé du karaoké au resto-bar, ne demandez pas à la serveuse à qu'elle heure il se termine...car elle répondra, avec le sourire, que la chanteuse professionnelle qu'on vient d'engager termine son set à minuit.

6.24.2012

Interdit aux chiens



Aucune trace du Monsieur roumain avec le jack russel aujourd'hui, au Défilé des géants. Lié à son chien par un cordon ombilical, il n'a sans doute pas pu entrer sur le site. "Imaginez ce soir, nous attendons 200 000 personnes. Ça peut nous amener 10 000 chiens et autant de crottes sure le site", lui aurait sans doute répliqué, en zozotant, le jeune responsable de la sécurité s'il s'était pointé.

J'ignorais que les chiens étaient des machines à marde. Tout comme j'ignorais qu'un gars saoul pouvait pisser dans son gobelet de bière pour ensuite arroser avec précision les gens autour de lui et étaler son vomit dans l'herbe sur deux metres carrés.

C'est ainsi que ni le Monsieur roumain avec le jack russel, ni la madame blonde avec des repousses et son chien ne purent déambuler sur la rue Sherbrooke aujourd'hui avec les géants. On devait être trop petits.

Bonne St-Jean.