2.20.2013

Russian Wife Cheap Price

Je me moque souvent de mon copain en disant que je suis sa "russian wife cheap price". Qu'il m'a eue dans une vente de magasinage des fêtes et que je "do laudry but no dishes".

Une de mes anciennes amies vient de me retracer et de m'envoyer un beau message. Son anglais have improved.

Good day

People say that I am honest and straight lady. I say that I am serious and
realistic when I have to and full of fun and jokes when the time is right.
To my friends and the ones I have at my side, I give myself completely and
unconditionally. I expect though the same in return. I hate lies and "dirty
games" in a relation and I do not care about people who pretend to be
something they are not.
I know that you are and will be serious and sincere about our communication.
If you are interested, express your thoughts at http://www.agusti.in/
in your answer and I will be happy to tell you more about me.

Bye

Di A.

Le striptease de Louis-José Houde

La semaine dernière avait lieu la première du nouveau spectacle de Louis-José Houde.
C'était ben bon, mais ça m'a laissée songeuse: est-ce que ce gars-là est heureux? Je pense bien, même s'il donne l'impression qu'il voudrait vivre dans son passé ou passer vite sur cette période de sa vie pour vivre une retraite à la manière des baby-boomers. C'est peut-être justement parce qu'il est dans l'entre-deux qu'il peut écrire là-dessus. Et puis, ça reste un show d'humour, c'est fait pour rire, pour le reste, on en fait ce qu'on veut. Au fond,  peut-être que je fais de la projection.

Voici donc ma critique, telle que publiée sur le site web de mon ami Phil Rezzonico.

Les heures verticales: le striptease de Louis-José Houde.


Il fait parfois bon s’arrêter pour faire le point, réfléchir à ce qu’on a été, ce qu’on devient et qu’on souhaite devenir. C’est à ce genre de pause que nous convie Louis-José Houde pour son troisième one man show, Les heures verticales.
Par Pascale Lévesque
Un spectacle très drôle, mais surtout très bien construit en crescendo où l’on s’attaque d’abord à la surface pour finir par atteindre une certaine profondeur. Un forage suffisamment creux pour que la matière qui s’en dégage laisse une empreinte, même quelques jours après avoir assisté à une représentation.
Qu’on se comprenne, Louis-José Houde ne nous invite pas à une séance chez le psy, mais à un exercice de réflexion qui nous fait tantôt rire du ventre à s’en taper sur les cuisses, tantôt du cœur…
Car visiblement, on sent que la gamin d’autrefois a senti le besoin de faire le point sur ses 35 ans, âge charnière s’il en est un. « Martin Luther King a prononcé son célèbre discours I have a dream à 34 ans… Ça met une légère pression! », pour paraphraser l’humoriste.
Se tenir debout
Pour bien comprendre, il faut d’abord en venir au titre, car c’est là que se trouve l’essence de 90 minutes d’humour sans entracte. Les heures verticales, comme l’explique Houde d’entrée de jeu, ce sont tous ces moments de la vie où il faut se tenir debout. Difficile ou non, vaut mieux adopter cette position pour y faire face.
Vous l’aurez deviné, la façon la plus facile qu’a l’humoriste de se tenir debout, c’est de faire des blagues. Beaucoup. Pas pour rien qu’on parle d’un « stand up comic ». C’est donc ainsi, dans un feu roulant de gags, dans la forme la plus classique de l’humoriste, qu’il survole les premiers thèmes de son spectacle.
« Un premier signe que tes parents vieillissent, ils perdent la mémoire des noms, des noms de vedettes. « Louis-José, c’est qui le chanteur? Ben oui, tu le sais… le chanteur qui chante!» Mario Pelchat? « Non, l’autre! »
De quoi renouer avec le Louis-José des débuts. Cabotin plus souvent qu’autrement, il livre un long préambule d’observations sur la disparition des cassettes, l’esclavage, ses souvenirs de famille, sa grand-mère en perte d’autonomie, ses parents qui vieillissent, ses 35 ans… Comme quoi, tout passe trop vite : « Tu te penches à 19 ans pour attacher ton soulier, tu te relèves, t’as 35 ans! »
Le striptease
Il y avait de quoi se taper sur les cuisses, certes, mais le meilleur restait à venir. Comme s’il avait fallu à l’humoriste ajouter toutes ces couches de gags avant de se mettre l’âme à nu. En d’autres mots, Louis-José nous fait un striptease à l’envers.
Résultat; un humoriste à son meilleur, capable de se raconter tout court sans sentir le besoin de puncher aux deux lignes. Un artiste qui touche en plein cœur le public en racontant comment il admire les babyboomers, et par ricochet ses parents, pour leur capacité à prendre la vie du bon côté : qu’il s’agisse de sa mère heureuse de partager la piste de danse avec lui et qui croit lui avoir fait le mauvais coup du siècle en lui servant la plus petite portion à table, ou de son père heureux de rire de sa propre « blague de mononcle ».
Bref, en nous faisant entrer dans son intimité, en étant capable de faire émaner de son écriture toute la tendresse et l’affection qu’il éprouve envers ses parents, Louis-José Houde est capable de donner une autre dimension aux rires de la salle.
Le vide
C’est encore plus vrai lorsqu’il il aborde le sujet de la rupture amoureuse, se disant incapable de faire face à une autre séparation… Énumérant toutes les raisons superficielles qui l’ont motivé à mettre fin à ses  relations, il réalise à 35 ans, qu’une maison vidée d’une douce moitié, c’est une maison vide.
« Si vous survivez à une visite chez Bouclair pour acheter des rideaux, que vous trouvez le moyen de faire deux blagues et de rire, c’est que c’est le bon! », conclura-t-il, en ajoutant que l’«ailleurs » dans la phrase « aller voir ailleurs », n’existe pas.
Bref, deux beaux numéros prétextes à célébrer cette capacité de s’amuser avec simplicité, à apprécier la vie pour ce qu’elle nous donne sans être envieux de ce qu’elle ne nous a pas donné.
Alors, fallait-il passer par autant de cabotinage pour en arriver là? Était-ce nécessaire de nous mitrailler de toutes ces blagues de surface avant de plonger? Peut-être pas autant.
À moins que ce choix artistique fasse aussi partie du concept, soit un spectacle à l’image de la vie, où il faut souvent passer par certains détours et faire du surplace avant d’en arriver à l’essentiel.