8.30.2010

La maladie d'amour



Elle court, elle court.

Mais sans attirer l'attention.

Je veux dire, l'attention d'autres que les quidams, des passionnés de sport ou des gens soucieux d'entretenir une certaine santé par la pratique d'un sport. Juste ça.

De quoi je parle? Du Marathon des Deux rives, entre Québec et Lévis. Un événement sportif assez majeur à Québec. C'était la 13e édition cette année, un succès de foule. D'abord dans les chiffres officiels, tels que vantés par les organisateurs: 7000 participants aux épreuves confondues de 5 km, 10 km, demi-marathon et marathon. Soit 30 % d'augmentation par rapport à l'année précédente. Puis aussi dans ce que j'ai pu vivre sur place.

Non...moi, je ne cours pas après la maladie d'amour comme Sardou. C'est ma soeur qui se cherche des excuses pour refuser de boire du vin les week-end "Ah ben là...non merci, tsé...je cours un marathon!". Ouin ouin... Bon, reste qu'en dix éditions, j'ai rarement vu autant de gens encourager les coureurs dispersés sur tout le trajet. Bravo!

Si bien que...j'ai trouvé plutôt curieux qu'aucun politicien ne profite de l'événement pour se faire un peu de capital de sympathie. À l'exception de cette mascotte "puppy" sans nom de la marine canadienne, venue séduire les enfants à côté du stand McDonald et de son bon café gratuit.


McDonald...mais pas de Maire Labeaume (qui réitérait dans une entrevue au Soleil, le jour même, son souhait de faire venir dans sa ville la plus importante manifestation de sport amateur au monde...les J.O. !), pas de Yves "Ministre de la santé" Bolduc...même pas de Marcel Aubut ou de Pierre Karl Péladeau, qui seraient ravi que les deniers publics financent un nouvel amphithéâtre pour y attirer les néos Nordiques. Étaient-ils tous au Michaelangelo?

En fait, la seule personnalité publique qui participait au Marathon, au demi-marathon en fait, cétait le chef Jean Soulard. Un apôtre de la course, qu'on voit régulièrement jogger sur les Plaines. Une belle 34e place sur 250 dans sa catégorie, homme 50 à 59 ans. Et 253e sur 1361 parmi tous les hommes qui ont pris part au demi-marathon.

Hasard, curiosité, coïncidence...paranoïa de cocotte? Toujours est-il que le Marathon n'avait pas dans sa petite poche un partenaire média majeur...ni de chez Quebecor, ni de Gesca..et pas même d'Astral ou Corus ou Cogeco ou Radio-Canada. Juste une compagnie d'assurance, deux villes, une boisson gazeuse...etc. Rien d'assez attrayant pour qu'une personnalité en manque d'attention s'y fasse voir. Pécisions: les médias de Québec ont tous justement couvert la course.

Marc Bellemare et Philippe Couillard, à leur belle époque de ministres, ont déjà pourtant foulé la ligne d'arrivé de ce marathon (qui est aujourd'hui considéré comme l'un des dix marathons auquel participer par le prestigieux magazine Runner's World, aux côtés des événements de Boston et Paris...). Avec leurs «snicks» neufs...et bedons bien ronds.

N'empêche, c'est tout à l'honneur du Marathon des Deux rives de s'inscrire comme événement sportif majeur sans avoir besoin de stars politiques ou autres qui y paradent. N'empêche aussi, c'est tout autant étrange de constater l'absence de personnage clés de la Ville de Québec quand on essaie de faire de mon village la nouvelle Mecque du sport amateur et professionnel. À défaut de commanditaire média, on s'abstient, j'imagine.

Et les résultats? Chez les hommes, c'est Louis-Philippe Garnier de Montréal qui a remporté la longue course. Nathalie Goyer de St-Bruno-de-Montarville a ravi la même pôle chez les femmes. Ma soeur...et bien, pas mal du tout pour son 10 km: 31e dans sa catégorie et 133e sur 1044 chez l'ensemble des femmes.

Bien hâte de voir qui se montrera la face la fin de semaine prochaine au Marathon de Montréal, où tous les coureurs, qu'importe la distance parcourue, termineront leur épreuve dans le Stade! Et parmi eux...ma soeur, oui, mais aussi une belle gang de Ruefrontenac.com. Comptez sur moi pour leur faire des pouisshh pouishh de Gatorade à 500 mètres de la fin...

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