11.18.2010

Hoc opus, hic labor est.


L'art de régner par le discours est tout entier dans l'art de remuer les passions. C'est donc à toucher les cœurs que l'orateur doit surtout s'appliquer : Hoc opus, hic labor est.

Ok. Je serais incapable d'élaborer davantage sur ce que je viens d'écrire plus haut. À vrai dire, j'ai attrapé ça sur «les internets», sur le premier site qui n'associait pas «Latin» avec «Ricky Martin». Tout ce que je voulais, c'était d'insérer une locution latine pour bien introduire Bernard Landry. Le latin, c'est comme de la vaseline pour faire passer les Bernard Landry de ce monde.

Est-ce que ça rend le politicien moins vulgaire? Forcément, je pense que tout ce qui facilite le passage rend «la chose passée» moins vulgaire. J'en conclus que Bernard aurait donc du parler latin mercredi, à Trois-Rivières lorsqu'il s'est adressé à une foule de syndiqués de la CSN, dont ma gang de rue...Frontenac.

Car il s'y est présenté...AVEC UN JDM SOUS LE BRAS!!!

Je n'y étais pas. J'étais occupée à sauver la démocratie avec un texte sur Pour ou Contre le financement public d'un nouveau Colisée. En me disant que j'avais manqué mon coup, la semaine dernière, en omettant de conseiller à nos lecteurs l'excellent (épeurant!!) reportage de Découverte sur les gaz de schiste. Façon de me racheter.

Donc...je n'y étais pas. Mais lire le texte de mon collègue Yvon Laprade m'a suffit. Qui a tort, qui a raison dans ce conflit de travail qui nous accable depuis près de deux ans? J'avoue que j'y perds mon latin, parfois. Ici, ce n'est pas la question: c'est un pur et simple manque de délicatesse, comme le dit aussi Yvon.

Grand bien lui fasse, Bernard Landry, s'il lit toujours ce tabloïd où il a des amis... Vrai qu'on s'amuse avec Louise Deschâtelets, Michel Beaudry et Rodger Brulotte. Eux, ce ne sont pas des voyous.


Hoc opus, hic labor est. C'est une entreprise, c'est un travail difficile.

C'est un travail difficile de s'assumer dans la vie. De se tenir droit...à hauteur d'homme. Et je m'étonne de voir qu'aujourd'hui, ce soir plutôt, c'est Mike Ward, un humoriste qualifié (à tort) de vulgaire, qui a gagné mon concours de posture. Zéro vaseline. Un des rares comiques en deux ans à blaguer de front sur notre conflit: un lock out chez Quebecor, on s'entend qu'il faut que tu fasses exprès de faire des détours pour ne pas blaguer là-dessus quand ton créneau c'est l'humour «intelligent», politique et social.

Mike Ward: Zéro vaseline. Parce que quand tu es cohérent, droit, même avec des grosses couilles qui dépassent, ce que tu dis ça passe toujours bien.

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